29 septembre : les AESH aussi seront en grève
Gérer la pénurie d’AESH plutôt que régler le problème du salaire
Nous avions prévenu l’administration depuis des mois, c’est arrivé : 165 démissions d’AESH en fin d’année scolaire dans le Finistère. Rien d’étonnant à cela pour la CGT Educ’action 29 :
- des salaires sont toujours aussi dérisoires ;
- des conditions de travail fortement dégradées ces dernières années, notamment avec l’instauration des PIAL.
Mais dans un contexte où le manque d’AESH se faisait déjà ressentir, c’est un nouveau coup dur pour l’inclusion scolaire pourtant chère à notre gouvernement.
D’autant que l’administration peine à recruter : travailler 4 à 5 jours par semaine
pour 830€ par mois, ça ne fait rêver personne.
Leur solution ? La mutualisation à outrance
Pour pallier à cette pénurie d’AESH, la solution de l’administration est de les étaler toujours plus : plus d’élèves à accompagner dans plus de classes. La solution est donc une dégradation des conditions de travail et par la même occasion des conditions d’étude des élèves avec une diminution drastique du temps d’accompagnement par élève et mutualisation à outrance. Le sentiment de ne pas avoir les moyens d’exercer correctement leur métier mine le moral des AESH alors que l’année scolaire commence à peine.
LE 29 SEPTEMBRE 2022, LES AESH EN GRÈVE POUR EXIGER :
- Une augmentation immédiate de tous les personnels de 400 € ;
- La révision immédiate de la grille de salaire pour le respect d’un écart de 10 points entre échelons ;
- Un vrai statut de la Fonction publique de catégorie B avec un salaire à 1,4 fois le SMIC en début de carrière ;
- L’abrogation des PIAL et de leur politique excessive de mutualisation de l’accompagnement, préjudiciable aux accompagnant·es et aux besoins réels des élèves ;
- Un temps plein à 24h côte-à-côte élève et donc la fin des temps partiels imposés ;
- Une formation initiale de 24 mois et une formation continue ;
- La prise en charge de tous les déplacements et la revalorisation des indemnités kilométriques ;
- Le droit aux primes REP, REP+, EREA, ULIS, d’équipement ;
- La reconnaissance du métier.