Choc des savoirs, le danger est aussi dans le 1er degré !
Le Choc des savoirs est la dernière étape du projet réactionnaire Blanquer visant à généraliser une École du tri dès le plus âge. En instaurant de façon plus précoce la possibilité de redoubler en primaire et en installant des groupes de niveaux au collège, le gouvernement valide une violence de classe tout en instaurant une politique éducative inefficace pour remédier aux difficultés scolaires.
Le Choc Attal ne concerne pas que le collège et les groupes de niveaux. Il percute de plein fouet le premier degré où il fait système. Nouveaux programmes, manuels labellisés, tout-évaluation, redoublement… Ce calcul clair vise à trier nos élèves dès la maternelle et à soutenir en priorité les plus performant·es :
- Des programmes simplistes, prescriptifs et rétrogrades délaissant une grande partie de la recherche pédagogique au profit des prescriptions des neuroscientistes du Conseil scientifique de l’Éducation nationale. Une sorte de boite à outils pour un enseignement prémâché. Un déclassement professionnel des personnels enseignants destitués de leur liberté pédagogique.
- Des manuels labellisés par le MEN pour les enseignements fondamentaux (français et maths) visant à imposer ces mêmes programmes et à préparer les élèves aux évaluations standardisées annuelles. Une sorte de bachotage organisé…
- Des évaluations nationales standardisées et généralisées du CP au CM2. L’idée est de vérifier si les attendus annuels des programmes sont atteints par chaque élève sans prendre en compte la différence de rythmes dans les apprentissages. En fonction des résultats, les « moins performant·es » pourraient recevoir une remédiation hors des murs de la classe… On isole et on renvoie les élèves à leurs propres échecs.
- La décision de redoublement ôtée aux familles et donnée aux enseignant·es. Cette mesure démagogique vise avant tout à sanctionner les élèves les plus en difficulté lors des évaluations nationales. Un·e élève pouvant potentiellement redoubler devra suivre tous les dispositifs (APC, SRAN…) pour s’en sortir… La pression et la sanction, drôle et pathétique vision de l’enseignement, de l‘accès aux savoirs et de l’émancipation...
POUR LA CGT EDUC’ACTION, LE CHOC C’EST NON !
Vouloir amplifier une telle politique systémique désastreuse traduit la volonté politique de casser le service public d’Education en généralisant une école du tri et en réalisant un nouveau cadeau au libéralisme.
LA CGT EDUC’ACTION S’Y OPPOSE ET APPELLE A MENER LA BATAILLE POUR L’ABANDON DU CHOC DES SAVOIRS.