Bulletin d’information LGT
Epreuve anticipée de maths... N+1 bricolage du bac Blanquer
Blanquer a supprimé une grande partie des épreuves terminales du bac... Genetet invente une épreuve anticipée de maths en 1ère générale et technologique. L’idée ? Restaurer cette matière dite « fondamentale » alors que c’est la même réforme Blanquer qui a fait nettement baisser le nombre d’élèves faisant des maths jusqu’en terminale, particulièrement parmi les filles.
Le parallèle que fait Anne Genetet avec l’épreuve anticipée de français ne tient pas : l’épreuve de maths ne sera pas finale pour les élèves poursuivant cette discipline en terminale. En voie technologique, en particulier, cette épreuve rendra difficile la mobilisation des élèves en terminale... en contrôle continu. Cet aspect est largement ignoré par la ministre car l’enjeu pour le gouvernement n’est pas, comme elle le dit, de « former des citoyens libres » ni d’ « offrir une culture scientifique et mathématique commune » mais de fournir aux formations du supérieur un critère de sélection supplémentaire.
Enfin, le flou demeure sur l’épreuve et les sujets proposés : seront-ils communs à tou·tes les élèves ou différenciés en voie technologique ; pour les spécialistes ou non-spécialistes en voie générale ? Au vu de la diversité des profils et des différences entre les programmes, il serait aberrant de choisir la première option.
Pour la CGT Éduc’action, c’est toute l’architecture du lycée et l’organisation du bac qu’il faut revoir.
À rebours de la logique des spécialités prépondérantes, elle revendique un large et ambitieux tronc commun incluant les mathématiques pour tou·tes les élèves jusqu’en terminale ainsi que le retour à des épreuves finales et nationales pour l’ensemble des disciplines du baccalauréat.
Classe "prépa-seconde"... Une remédiation pour réussir sa seconde ?
« Pilote » pour la rentrée 2024, elle a été conçue comme une année de « consolidation » pour les élèves ayant échoué au DNB. Le 12 novembre dernier, la ministre a confirmé sa généralisation pour l’accès à la seconde dès la rentrée 2026.
Dans les faits, cette année, elle accueille surtout des élèves à qui aucune affectation en classe de seconde n’a pu être proposée !
Quel financement ?
Cette année, c’est le flottement : heures supplémentaires ou heures postes pour éviter des compléments de service… les rectorats ont abondé ces heures de façon très variable. Si l’expérimentation se généralise comme prévu (sans aucune évaluation, comme d’habitude), rien ne dit qu’une dotation complémentaire sera donnée aux lycées. Il y a fort à parier qu’il faille prendre sur la « marge » ou qu’elle remplace simplement une classe de seconde !
Des effectifs censés être à 25 maximum mais…rien n’est officiel. Avec l’austérité, on peut s’inquiéter. Et 25 élèves en difficulté dans une même classe, est-ce vraiment un effectif réduit ?
20 heures de cours par semaine mais...contre 26h en 3ème, 26h30 en 2nde GT et 28h en 2nde pro. Les 7h restant sont de la « méthodologie » (hors contexte disciplinaire !) et de la « préparation aux parcours ».
Pas de programme officiel mais...il revient donc aux enseignant·es de se débrouiller (sans temps de concertation) pour créer de toutes pièces un cadre pédagogique et organisationnel.
Notre bulletin d’information à afficher sur les panneaux syndicaux ici.