Discriminations 2nd degré

 Stage de seconde ou SNU ?

 

Les stages obligatoires du mois de juin pour les quelques 550 000 élèves de seconde pourraient être une étape supplémentaire de la généralisation de l’embrigadement de notre jeunesse, avec des séjours de cohésion SNU pour toutes celles et ceux qui n’auraient pas trouvé de stage.

Stage de Seconde ?

L’arrêté du 29 novembre 2023 concernant la séquence d’observation en milieu professionnel a été publié. Le Conseil Supérieur de l’Éducation a pourtant voté massivement contre ce projet : 58 voix Contre, 3 Abstentions, 8 Pour (dont le MEDEF....).
Dès juin 2024, les élèves de seconde devront effectuer un stage d’observation en milieu professionnel (du 17 au 28 juin).
Quel est l’intérêt pédagogique de ce stage considéré "comme un temps d’enseignement" ?
Quels retours, quels suivis, quels accompagnements sont prévus ?
Autant de questions laissées sans réponse de la part de l’administration durant le Conseil Supérieur de l’Éducation !

Ou comment généraliser le SNU sans le dire !

Mais pas de panique, si les élèves n’ont pas de stage, ils pourront s’inscrire à un séjour de cohésion du SNU, dont la durée est, bizarrement, identique (12 jours ).
Et il y a fort à parier que ce seront les classes populaires, avec moins de réseau, qui finiront dans les "casernes"...

Le SNU et l’école

Le SNU pose de nombreux problèmes pour l’école publique :
• le SNU c’est l’embrigadement de la jeunesse alors que l’école doit être le lieu de l’enseignement de savoirs émancipateurs et d’esprit critique ;
• les crédits prévus peuvent donner l’illusion d’une conception humaniste de l’éducation dans le cadre des séjours de cohésion. En réalité, ils sont pris sur le budget de l’Éducation nationale : si le SNU est généralisé, pour le financer cela voudra dire des suppressions de postes, des fermetures de classes, des classes surchargées...
• le SNU ne se fonde sur aucun texte réglementaire : la question de la responsabilité juridique des encadrants est posée (dans plusieurs départements on signale des cas de maltraitance des jeunes, de sexisme ou de racisme [1]...)

« Nos élèves ont besoin d’École, pas de SNU !

Pour l’ensemble des personnels de l’Éducation nationale, le fait que les élèves de lycée puissent relever à la fois de l’Éducation nationale et de l’Armée va à l’encontre de leur travail quotidien de formation de citoyen·nes libres, disposant d’un esprit critique, s’appropriant les notions l’engagement, de responsabilité et de solidarité ». Extrait du Communiqué intersyndical sur le SNU, 10 juin 2023 (FSU, Sgen-CFDT, FNEC-FO, Ferc-CGT, Snalc, éducation-SUD, VL, FIDL, MNL, FCPE)

Informons nos collègues et les parents.
Opposons nous en portant au Conseil d’Administration des motions refusant les classes engagements et le SNU.