Prof doc : les propositions et revendications de la CGT Éduc’action
Pour être professeur·e documentaliste, il faut faire preuve de souplesse : être à la
fois très fortement incité·e (forcé·e ?) à prendre en charge des groupes, quand cela
arrange, mais sans la reconnaissance salariale inhérente. Assumer la mission de
RUPN ou la mise à jour du site de l’établissement, être Gestionnaire d’Accès aux
Ressources aussi...mais sans la prime informatique.
Localement, les collègues s’organisent pour mettre leur métier et leurs conditions de
travail au centre de leur activité...la suite dans le tract en bas de page.
Professeur·es documentalistes, enseignant·es à part entière
Gestionnaire d’Accès aux Ressources, référent·e des Usages Pédagogiques du Numérique, référent·e culture, chargé·e des projets autour de la lecture… Voilà quelques-unes des missions confiées et remplies aujourd’hui par de nombreux∙ses professeur·es documentalistes.
Or, une récente note de la DEPP portant sur « les missions particulières des enseignants dans les établisse-ments du 2nd degré » exclut volontairement ces professeur·es documentalistes. Pire, dans une note de bas de page, il est précisé que « les personnels qui ne sont pas enseignants et qui peuvent percevoir des IMP comme les documentalistes ou les conseillers principaux d’éducation sont hors champ d’étude ». Pour la CGT Éduc’action, il s’agit manifestement d’un mépris institutionnalisé.
En effet, n’en déplaise au ministère qui a commandé cette étude, les professeur·es documentalistes sont bien titulaires d’un CAPES (pour les personnels titulaires), comme le précise la circulaire du 28 mars 2017 dans son point 1 : « Le professeur documentaliste, enseignant et maître d’oeuvre de l’acquisition par tous les élèves d’une culture de l’information et des médias ».
Déjà traité·es de manière inégalitaire pour de nombreux aspects de rémunération (ISP, rémunération pour Devoirs faits ou pour la mission de professeur·e principal·e, non-versement de la prime informatique), il est inacceptable et lassant pour les professeur·es documentalistes de devoir continuellement se battre pour ob-tenir la reconnaissance d’une qualification et d’un métier tout en étant traité∙e sur un pied d’égalité au sein de l’équipe pédagogique d’un établissement scolaire.
Alors que les pouvoirs publics vantent l’importance de développer la formation des jeunes à l’esprit critique dans une société marquée par la multiplication et l’accélération des flux d’information, il est plus que temps de donner toute leur place aux professeur·es documentalistes, et de reconnaitre leur engagement profession-nel au même titre que les autres disciplines.
Montreuil, communiqué du 21 novembre 2022