Vu dans la presse 2nd degré AESH

 Sureffectifs : audience à la Direction des services départementaux de l’Éducation nationale

 

Les syndicats, rassemblés devant l’inspection académique, s’inquiètent des sureffectifs dans les collèges et dans les dispositifs Ulis. (Le Télégramme/Régis Nescop)

Des syndicats enseignants se sont mobilisés, ce mardi 7 septembre, devant l’inspection académique à Quimper pour dénoncer les sureffectifs dans les collèges et dans les classes Ulis.

Sous une chaleur étouffante, le mercure est monté d’un cran, ce mardi 7 septembre, devant l’inspection académique, point de ralliement de l’intersyndicale (Snes-FSU, Sud Éducation, CGT, FO). À 17 h 30, ce rassemblement était le point d’orgue d’un appel à la grève visant à dénoncer les sureffectifs dans les collèges du département et dans les classes Ulis (Unités localisées pour l’inclusion scolaire). Dans ces dernières structures ouvrant la scolarisation aux élèves souffrant d’un handicap, « les effectifs sont en moyenne de quatorze élèves dans les établissements finistériens alors que l’Éducation nationale fixe un seuil à dix, voire douze enfants au maximum  », déplore Yves Pasquet du Snes-FSU.

La détresse d’une maman

Avec quatorze élèves à sa charge, cette enseignante au collège de la Villemarqué à Quimperlé considère que « les conditions ne sont pas remplies pour assurer une pédagogie adaptée. L’inspection nous oppose que tous les élèves ne sont pas en cours en même temps. Cet argument n’est pas valable car cela revient à nier notre rôle de coordonnateur auprès des autres collègues ».

À ses côtés, une maman de Trégunc dit sa détresse. Son fils de 12 ans, déscolarisé depuis la crise sanitaire, n’a pas obtenu de place en Ulis, même avec le soutien d’un AESH (Accompagnant des élèves en situation de handicap). Une situation inique, juge-t-elle. « C’est très difficile à vivre au quotidien. On m’a proposé de l’inscrire en Segpa mais cette solution alternative n’est pas du tout adaptée ».

Surchauffe en 6e

De manière générale, « les effectifs sont en surchauffe dans les classes de 6e où le seuil est fixé à 30 élèves. C’est une double erreur, déplore Yves Pasquet. D’abord sur le plan sanitaire car ils ne sont pas vaccinés. Et puis les salles de classe ont été conçues pour accueillir 24 élèves. C’est un problème récurrent qui touche également les autres niveaux ».

Le Télégramme, 7 septembre 2021

La délégation a exposé la situation dans laquelle se trouvent les collègues d’ULIS et celle des classes surchargées de 6ème non-vaccinés. La réponse des interlocuteurs est qu’ils sont pleinement conscients de la situation mais qu’ils n’ont aucun moyens humains supplémentaires. Par ailleurs, ils conseillent aux organisations syndicales et parentales d’interpeller les élus et responsables des collectivités territoriales afin d’améliorer les conditions d’accueil au niveau des bâtiments !

Selon l’IEN ASH (responsable coordonnateur pour les ULIS et SEGPA) avec son arrivée, l’accent a été mis sur l’augmentation de la possibilité d’accueil des ULIS.
Des ouvertures d’ULIS seraient prévues en 2022, mais pour 2021, seul l’augmentation des seuils était envisageables avec les moyens alloués. Des choix ont été fait pour répondre au mieux aux besoins de plus en plus accrus. La DASEN en a fait une priorité, le département doit au plus vite se mettre en conformité avec les directives d’accueil des élèves en situation de handicap. Le Finistère a du retard qu’il faut combler sur 3 ans. En attendant, la seule solution proposée est le recours au heures supplémentaires !
Il est incroyable que les solutions aux problèmes exposés ne reposent pas du tout sur les services de l’Éducation nationale mais sur les autres :
  • les collectivités territoriales pour améliorer les conditions d’accueil ;
  • les enseignant·es à qui ont a déjà imposé 2h supplémentaires, pour gérer la "pénurie" de personnel !

La CGT Éduc’action 29, appelle les personnels de l’Éducation nationale à rejoindre la mobilisation du 23 septembre : 11h à Quimper et Brest