Luttes 2nd degré

 Harteloire : mobilisation des personnels contre la Réforme

 

Revue de presse :

Brest. Réforme du bac : le lycée de l’Harteloire s’estime lésé
Ouest France, 22 janvier 2018

Pas de spécialité « numérique », ni « théâtre ». Ce mardi 22 janvier, à Brest, des enseignants et des personnels en grève protestent contre une inégalité de répartition. L’établissement, qui perd des élèves, aurait besoin de regagner en attractivité.

Ce mardi 22 janvier, vers 10 h, à Brest, une trentaine d’enseignants et de personnels de l’Harteloire (466 élèves) se sont rassemblés devant le lycée. Ils protestent contre « une carte inégalitaire des enseignements de spécialités » . Dans le cadre de la réforme du bac, ces dernières doivent remplacer les séries L, ES et L.

« L’Harteloire demandait la spécialité NSI (numérique et science informatique). Et nous ne l’obtenons pas. Alors que l’établissement compte déjà le professeur diplômé, qui enseigne cette spécialité en terminale scientifique. On ne comprend pas !  » explique Alain Layec, professeur. Le bassin brestois serait sous-doté. Seuls l’Amiral-Ronarc’h, Kerichen et la Croix Rouge l’obtiendraient !"

Et, en raison d’un « raté » , la demande de spécialité « théâtre » n’est pas parvenue au rectorat. Une option dispensée depuis une vingtaine d’années !

« Il y a urgence !, selon Alain Layec. Avec la baisse démographique et une carte scolaire inadaptée, nous perdons des élèves. Nous aurions plutôt besoin d’un coup de main pour regagner en attractivité !  »

Le 20 décembre, les professeurs s’étaient déjà fortement mobilisés. L’entrevue au rectorat du 14 janvier n’a pas calmé leurs inquiétudes. La carte définitive sera publiée lundi.

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Réforme des Lycées. Les professeurs de l’Harteloire ne lâchent rien
Le Télégramme, 22 janvier 2019

Une trentaine de professeurs de la cité scolaire de l’Harteloire étaient en grève, ce mardi matin, pour protester contre les inégalités que va subir leur établissement suite à la réforme des lycées.
Cette réforme prévoit de supprimer progressivement des filières générales à partir de la rentrée 2019, pour les remplacer par un système de spécialités. L’Harteloire s’en verrait ainsi attribuer sept, ce qui n’est pas assez au goût des enseignants. « Notre souhait serait de proposer la spécialité NSI (Numérique et sciences informatiques) qui présente un fort attrait, et aussi théâtre, si possible  », précise Alain Layec, professeur au lycée. « Ce n’est pas là un caprice, indique d’ailleurs l’enseignant. Nous ne voulons pas déshabiller un lycée pour nous habiller ».

Une carte incomplète
Le problème, ici, est le déséquilibre dans la répartition de la spécialité. Elle sera proposée dans deux lycées publics à Brest, contre six à Rennes. Pourtant, il n’y a pas trois fois plus de lycéens là-bas. Et c’est pareil dans plusieurs autres villes de Bretagne. « De plus, notre établissement est déjà équipé pour recevoir la matière et compte déjà un professeur qualifié », ajoute Alain Layec.
Un autre reproche vient de la carte des spécialités qui n’est pas représentative de la réalité : il y est notamment indiqué que le lycée Sainte-Anne propose une spécialité italien, mais l’Harteloire n’y apparaît pas, alors que l’établissement propose un parcours bilingue italien, encore plus poussé qu’une spécialité.

La crainte de manquer le coche
Après un rendez-vous à Rennes, le rectorat leur a répondu que la spécialité NSI pourrait être proposée d’ici la rentrée 2020 à l’Harteloire. D’après les enseignants, ce serait trop tard pour ne pas risquer de fragiliser l’attractivité de l’établissement, qui ne compte que 500 lycéens. L’association des parents d’élèves affiche aussi son soutien et a rédigé une lettre à l’intention du rectorat pour soutenir la cause des enseignants. Ces derniers envisagent par ailleurs de prendre contact avec un député pour essayer de faire entendre leur voix.
Le lycée brestois n’est d’ailleurs pas le seul à avoir des problèmes avec cette réforme, puisque quatre autres établissements ont demandé à être reçus au rectorat à Rennes pour des problèmes similaires.